Difficile de croire que quelques mois avant j'errais dans les rues, hagard, evitant d'attendre le metro trop pres du bord du quai, legerement inquiet de manipuler un couteau un peu trop aiguise seul dans la cuisine, empli de desespoir haineux. Le revirement de mes perceptions me surprend encore, j'aurais toujours des doutes, meme si concretement je peux avoir un rapport avec une femme (mots difficiles a taper.).
J'ai toujours beaucoup plus de reactions devant mon ecran que dans la rue. Fini les pulsions qui montent a la tete au point d'etre dans ce curieux melange d'anesthesie et de frenesie ... ivresse en somme. Il y'a un mois des pensees de contacts sexuels me venaient sans cesse, decrochant mon esprit et mon souffle. Ce n'est plus le cas. Ca se projette differemment, bien plus en surface, c'est plus mental meme si ca influence mon corps. Mais ca ne me possede plus aussi fort, aussi profondement dans la chair et l'esprit. Oui possede, c'est l'impression que ca donnait.
Le moindre sujet de doute, corps male, esthetique d'adolescente qui aurait encore fait rever mon cerveau il y'a quelques temps, met un frein aux sensations de desir qui pourrait m'avoir envahi la seconde precedente.
Bref, ce n'est rien compare aux constantes pensees suicidaires de l'an dernier. Meme pas des pensees, des pulsions de vide extreme. Toutes les 6h parfois. 12h en general. Le temps que les idees negatives m'assomment en gros. Ces creux emotionels faisaient resonner des 'je veux mourir' dans mon esprit, comme s'il implorait la fin d'un supplice sourd.
Maintenant il ne me reste plus beaucoup de choses douloureuses a subir. Situation parentale, emploi, sante. La premiere particulierement. Les trois etant reliees d'ailleurs. Et probablement le fruit de ces longs problemes de sexualite. Sans sexualite, pas de vie sociale, professionelle, vie familiale asphyxiante et asphyxiee. Maintenant que ce probleme prend le chemin de la resolution, agir sur le reste devient envisageable, sense.
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