Wednesday, April 9, 2014

grosse journee avec ma mere

J'ai reussi a briser un peu le silence sur mon etat avec ma mere. C'etait mal parti, en allant a paris j'etais en mode full gay: filles moches et aseptisees, mec au beau facies. J'me sentais me mentir a eviter leur regard. Meme dans son bureau un collegue a elle me parait un peu trop souriant quand j'arrive. Soit il me prends pour gay soit il me mate.

L'etat changeait d'une piece a l'autre, dans un restaurant je trouve une jolie femme moche, et une fois reparti je ne vois que des filles.

Demoralise je la suis se poser au soleil. J'aborde le sujet de loin en parlant du cv que j'ai donne a leila, pour enchainer sur le fait que j'aurais pas du la revoir et que c'est pour ca que j'ai pas faim ces derniers temps. On a marche des kilometres en parlant. Au final je ne sais pas trop ou on en est, mais elle en sait un peu plus sur moi, ma vie. Ca lui manquait et elle etait emue d'avoir enfin pu communiquer avec son fils. Je vois aussi que ma vie a eu un impact severe sur les autres. Je le regrette amerement.

Dans le fond il manque un truc. Il manque ce lien emotionel que j'envisage dans les moments d'emotions intense, bonne ou mauvaise. La on a parle, mais c'etait trop du cote echange d'idee que de retrouvailles familiales. On est loin de l'embrassade.

Je tape ca pendant qu'elle est allongee sur mon lit a 5m de moi. Au lieu de le lui dire...

Mais j'ai pourtant place le fait que je me sentais deconnecte d'eux, que j'avais grandi sans parents. Elle n'a pas trop accroche, pourtant c'est assez dur. En meme temps le flot d'informations etait peut-etre trop grand.

De mon cote c'est probablement la culpabilite d'avoir cache certaines choses qui m'empeche de me relier a eux. Sans vrai mea culpa je reste un menteur.

Je suis epuise par les kilometres, ca a beau etre un leger effort de marche ca m'a use. Mais surtout cette discussion ne m'a pas ouvert de porte vers l'avenir. C'etait un but sous-jacent. On a plutot ressasse le passe. Du coup au lieu d'etre optimiste je suis juste fatigue. Et les sensations de pertes reviennent avec lenteur et force.

Il me reste encore quelques trucs a faire pour occuper la journee. Demain que faire ? je suis pris dans cette course nevrotique de l'occupation pour avoir la sensation d'avancer, de guerir. Pfff

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La vie te gratifie de cette situation de merde ou tu voudrais soit n'avoir aucun souvenir de cette personne, soit continuer a avoir le plus de souvenirs avec elle possible. Mais non tu finis au milieu, hante par les souvenir et aspire par le vide d'avenir.

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parler avec ma mere ne m'aura pas assez fait avancer, et la solitude me bouffe, les liens de longues dates sont vraiment precieux, ceux qui procurent l'affection profonde. je lance des sos partout, cecile, alex ... chaque seconde me parait infinie.
je me rends compte que j'ai ete trop vague dans mon rdv avec alex, je ne sais pas s'il sera chez lui ce soir. je vais peut etre devoir tenir tout seul.
Meme appeler melodie me parait inutile. aucun remede pour anesthesier la douleur.
elle est la seule qui provoquait mon bonheur et aucune affection ne peut me satisfaire. de toute facon je n'en ai aucune.

rendez-moi mes reves de tendresse et de vie a deux. qu'est-ce que je donnerais pour retourner en arriere. cette perte me parait encore inestimable. irreparable.

je me dis maintenant que la douleur qu'elle a ressenti apres son aventure avec son collegue n'arrive pas a la cheville de ce que je prends la. c'etait un dragueur qui n'avait pas d'importance dans sa vie, avec qui elle n'avait rien partage.

premier amour perdu si tardivement qui me dechire

en fait a cette douleur s'ajoute la realisation que je n'ai pas de relation adequat avec mes parents. le lien affectif est dans le coma. avoir confesse mon malheur n'a pas colmate la fuite mais decouvert une seconde.

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j'ai tres mal tres profond, a peine une cuillere de soupe et je me vois me faire vomir. j'ai envie de prendre des calmants, je me sens depasse. Et la je repense a tous ceux qui ont decide de se tuer, M, B, C. Je flippe un peu.

finalement je ne rebondirais pas, ma reaction pour combler le vide fait ressortir tous les fantomes de mon placard.

ouf jai une minute de repit, a croire que manger redonne le dessus a la biologie. putain le soulagement. un regain de force, et d'objectifs. il y'a qques minutes je pensais a effacer toute traces d'elle en pleurant, la je recommence a me voir supporter sa presence meme insuffisante.

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rechute, noeud a l'estomac, vie impossible. la voisine ne reponds pas, alex ne bippe pas.

il y'a deux secondes j'avais envie de crier au secours. je perds pieds.

taper ces mots me sauve.

j'ai envie de frequenter des filles, juste pour voir si mes sentiments sont vraiment si forts, peut-etre ca fera comme au bhv, ca reste de l'hypothetique et du virtuel. Aller dans des soirees, croiser des gens, toucher des corps.

est-ce que je vais pouvoir me rattacher a quelqu'un ? qui deja ? le monde a l'air si glissant. peut-etre que c'est supportable avec des relations non profondes. c'est moche mais ca ferait tenir. est-ce que tout l'monde court apres un substitut pour une belle relation mal terminee ?

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en fait on a fait une sorte d'echange d'emotions passees, mais pas assez de vrai reconfort, c'est pas ce que je veux, c'est pas suffisant.

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